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A la gare de Saint Pancras (Londres), Norah Jones au piano transforme l’expérience voyageurs

Publié le 15 mars 2024 à 14:00 par Magazine En-Contact
A la gare de Saint Pancras (Londres), Norah Jones au piano transforme l’expérience voyageurs

« Enjoy this piano. It’s a gift. Love, Elton John ». Le piano Yamaha trône toujours, depuis 2016, dans le hall de la gare de Saint Pancras. Depuis, les mains d’innombrables inconnus comme de quelques stars (Alicia Keys, Jools Holland, John Legend, Tom Odell, Jeff Goldblum, Rod Stewart) ont succédé à Elton John sur le clavier. Des dizaines de vidéos atteignant fréquemment les millions de vues documentent quelques-unes de ces performances. Récemment, c’est Norah Jones qui a été remarquée, interprétant plusieurs de ses grands classiques sous les yeux avides des voyageurs comme des caméras. 

Les pianos en gare ont rencontré un succès exceptionnel et ont marqué l’imaginaire populaire en quelques années. Le concept est pourtant né d’humbles débuts : un étudiant britannique de Sheffield avait abandonné son piano dans la rue en 2003 après avoir vainement tenté de le monter dans son appartement. L’instrument devient aussitôt populaire. La mairie souhaite le retirer, le considérant comme un encombrant, mais les habitants se liguent et attirent l’attention des médias locaux. Le piano fera une belle carrière de cinq ans avant d’être finalement retiré, lourdement endommagé par les éléments naturels. L’artiste britannique Luke Jerram prend aussitôt le relai en faisant installer des pianos publics partout à partir de 2008. Dix ans plus tard : 1 950 pianos ont été installés dans soixante grandes métropoles. 

Concernant les pianos en gare comme celui de Saint Pancras, le premier documenté est celui de la gare de Montparnasse en 2012. Comme à Sheffield, c’est le hasard qui en est à l’origine : Rachel Picard, à l’époque directrice de Gares et connexions raconte que le piano avait été laissé sur place suite à un événement. L’instrument a aussitôt séduit les voyageurs comme son ancêtre les habitants de Sheffield. En France, le concept s'est développé, le tout pour un tarif de location mensuel symbolique, au regard de l'impact que cette innovation servicielle va ensuite avoir

 

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